Mise en contexte
Usages de l'écran interactif en enseignement supérieur
Pour cette raison, les premiers écrans interactifs étaient généralement de petite dimension, car seul le professeur l’utilisait, les élèves visionnant les projections. Cependant, cela conduisait à ce que l’enseignant reste statique, ce qui ne convenait pas à tous. Le tableau puis l’écran interactif ont donc trouvé leur entrée et même s’ils n’étaient pas lisibles par les étudiants les plus éloignés, ceux-ci bénéficiaient d’un « spectacle » plus vivant, le professeur manipulant de façon concrète. N’oublions pas qu’avant les vidéoprojecteurs, les enseignants utilisaient des tableaux, souvent montés sur un système de rails qui permettait d’organiser le mur avec les différents tableaux déjà remplis.
Un mur multimédia avec 3 écrans interactifs versus un système à tableaux verts. Le professeur peut choisir d’afficher sur le mur d’écrans soit l’un des écrans interactifs en grand, soit jusqu’à quatre affichages (3 écrans et caméra de document, par exemple).
Le supérieur, c’est aussi des TD. Là, l’écran interactif est de la taille parfaite sans nécessiter de projection ou de mur d’écrans supplémentaires. Les effectifs plus réduits permettent aux étudiants de manipuler directement l’outil.
Dans certains sites, il y a plusieurs écrans interactifs dans la salle, ce qui permet aux élèves de travailler en plusieurs groupes. D’autres lieux ont choisi de mettre à disposition des écrans en libre-service pour favoriser le travail collaboratif.
Pourquoi utiliser l’écran interactif tactile dans les universités ?
Circulez, il y a tout à voir !
L’université reçoit des groupes importants et il n’est pas toujours facile pour les étudiants de bien profiter du cours.
L’écran interactif permet de placer des relais dans les salles les plus grandes afin que même ceux qui sont très loin du professeur puissent voir le contenu de l’écran.
Lorsque le cours est terminé, le professeur peut partager son fichier avec les étudiants, en général via l’ENT. Ils obtiennent ainsi un document support qui leur permettra de vérifier et compléter leur prise de notes.
Avec l’écran interactif, l’information circule mieux dans la salle, mais aussi après le cours.
Abonnés présents
Pour tâter son audience, le professeur a parfois besoin de lancer une interrogation. Avec les boîtiers de réponse, cela peut se faire en temps réel, aussi de nombreuses universités s’en sont équipées. Cependant, aujourd’hui, on est plutôt dans une démarche « BYOD » (apporte ton propre équipement). Les universités exploitent le fait que tous leurs étudiants disposent d’un téléphone, d’une tablette et/ou d’un ordinateur portable pour lancer les enquêtes et QCM via ces dispositifs. En effet, si cela permet une économie sur le matériel à acquérir par l’université, le vrai point positif est le temps gagné, car il devient inutile de distribuer les boîtiers, vérifier qu’ils sont chargés et fonctionnels, ce qui était beaucoup de maintenance demandée aux appariteurs.
Maintenant, les étudiants ont la charge de leur équipement. Il leur suffit de se connecter sur l’application utilisée par le professeur pour pouvoir intervenir. C’est beaucoup plus rapide.
Par ailleurs, l’enseignant peut récupérer et si besoin, afficher directement sur l’écran interactif, les résultats, par exemple d’un sondage.
De toutes les couleurs
Le professeur peut ainsi faire directement appel à des ressources multimédias, sans avoir à obscurcir la salle auparavant, ce qui permet aux étudiants de mieux prendre des notes et surtout de mieux voir ce qui est présenté. Par exemple, en médecine, il est parfois impossible de distinguer les photos projetées. L’écran apporte le contraste et la netteté nécessaire pour permettre une meilleure visualisation.
De futurs professionnels
L’université et les grandes écoles accueillent des adultes qui ont déjà pris pied dans le Monde et qui vivent au quotidien les technologies. Il est donc tout à fait logique que l’enseignement supérieur utilise les outils qui sont ceux de l’entreprise.
Le marché du travail est désormais mondial et les étudiants français sont en concurrence avec ceux de pays largement équipés. Ce qui manque parfois à nos ressortissants, c’est l’habitude et la capacité de travailler en mutualisation et avec ce type d’outils. Si ce n’était pas toujours un handicap dans les entreprises françaises, cela le devient de plus en plus. La mondialisation change les méthodes de management et des techniques, comme le Lean management, la téléconférence (visioconférence et collaboration à distance) et la gestion de projet sont devenus la norme dans les plus grandes entreprises. Plus tôt les étudiants se familiariseront avec ces outils et mieux ils seront prêts à entrer dans le monde professionnel.