Le tableau interactif et l’autisme

Donc l’autisme, je ne sais pas si vous savez l’autisme, c’est quand quelqu’un est un petit peu muré. J’ai choisi une image qui donne l’impression que la personne est restée enfermée, que l’enfant est enfermé, donc c’est assez intéressant d’avoir un tableau interactif parce que ça fait très longtemps   aux États-Unis en particulier qu’on étudiait la question de l’autisme, parce que le tableau interactif c’est quelque chose de lumineux il attire facilement l’attention,  c’est valable aussi pour les personnes handicapées.

Un accès plus facile pour les enfants autistes

La manipulation pour les tableaux tactiles au doigt permet d’utiliser directement avec les mains ce qui fait qu’il n’y a pas d’outils intermédiaires entre l’action et la personne qui le manipule.

Donc c’est très intéressant pour un enfant autiste. Et en plus l’ordinateur qui est  derrière le tableau interactif va répondre de façon patiente à l’enfant autiste qui va poser 45 fois la même question et qui obtiendra la même réponse qui aidera à construire son processus d’interprétation et de compréhension.

Des tailles d’écran bien adaptées

Le tableau interactif permet évidemment d’afficher la partie de l’image donc ça va permettre de travailler sur la connexion de visage parce que c’est une des difficultés des autistes c’est d’arriver à comprendre les expressions donc là j’ai mis quelques smiley assez parlant et donc le fait de l’avoir en grande taille que pouvoir l’analyser ça permet aux enfants autistes de mieux comprendre les expressions du visage. Il y a aussi l’utilisation de l’écran sonore en cliquant sur des images afin d’obtenir un son que ce soit le nom de la chose ou autre ça permet d’avoir un renforcement par une approche multi sensorielle vous connaissez.

C’est relié à la question sur l’intelligence, certains sont plus auditifs, d’autres plus visuels, et donc le tableau interactif permet à la fois de toucher, de voir et d’écouter donc ça me permet de sur les mêmes éléments de faciliter le contact et donc la prise de contact par la personne handicapée. Il y a aussi la possibilité d’afficher facilement des pictographies,des images, et dans les logiciels de tableau interactif, il y a en général une galerie ou au minimum un répertoire sur un disque dur ce qui permet de retrouver facilement.

Le système PECS

Donc, quelque chose qui n’est pas connu depuis longtemps en France, ça doit faire  3- 4 ans seulement c’est le système PECS donc ça consiste à dialoguer avec l’autre à partir d’images donc ça se fait souvent avec des images des petites cartes, comme les cartes à jouer, là je vais utiliser mon écran pour afficher ma galerie, donc là dans le cas présent, je pense que vous allez deviner ce que ça veut dire, c’est trois images là.

Qu’est-ce qu’elles peuvent signifier pour vous ?

Je veux du chocolat, évidemment ce n’est pas conjuguer et le but c’est d’amener progressivement l’enfant à pouvoir formuler des choses un petit peu plus complexes, donc là ça fait à peu près  3 sur 5 donc ça on peut l’afficher avec des cartes toutes faites, mais ça peut être intéressant aussi de le faire au tableau pour pouvoir le mémoriser, on pourra écrire dessus, donc là j’entends la traduction. Ça c’est assez intéressant.

Donc un autre élément dans le domaine de l’autisme c’est la méthode TEACCH qui consiste à afficher partout dans tous les lieux des images différentes pour rappeler  des procédures. Là je prends un exemple sur la lavage de mains, donc on pourrait discuter par rapport aux économies d’eau, l’idée de celui-ci c’est d’ouvrir le robinet, prendre du savon se frotter les mains, ensuite se rincer les mains, fermer le robinet et sécher les mains. Donc là, la disposition du horizontalement de gauche à droite, mais dès fois c’est on utilise plutôt de haut en bas et on revient comme ça, ça se finit donc de haut en bas, comme ça.

Donc en fonction de l’attention des personnes qui l’utilisent, le tableau interactif permet justement de s’adapter facilement aux habitudes des personnes.

Le stylet magique

Cette image c’est une image que j’aime bien que je présente aussi dans le cadre de formation pour les personnes qui n’ont pas de problème de vision, est ce que vous pouvez me décrire ce que vous voyez ?

… Une forêt tropicale.

…. Des animaux, je vois un lion..

Des animaux il y en a  peu partout dans l’image donc, là je vous présente l’effet qui permet d’attirer l’attention sur un élément particulier de l’image donc ça c’est quelque chose qui est important pour les autistes, celle de ne pas avoir trop de choses à voir en même temps parce qu’ils se perdent.

Donc, la possibilité d’isoler un élément, on peut le faire aussi avec des équerres en papier  qu’on met sur une page, mais c’est plus pratique de l’utiliser sur un tableau interactif. Si l’élève cumule en plus un handicap malvoyant ou autre ça le permet de voir.

Quand j’enseigne à enseignants en général, j’utilise ce genre d’image à titre d’exemple.

C’est un exemple caractéristique d’une image qui peut susciter plusieurs interprétations,  Vous maintenant vous savez qu’il y a des animaux cachés dedans.

Donc le risque, nous on sait qu’il y a des animaux et qu’on attende pas que tout le monde ait vu qu’il y avait des animaux, c’est-à-dire par exemple dire vous avez vu les animaux, il y a un gamin qui va dire il y a peut-être un animal que j’ai pas vu quelque part, c’est pas très grave, alors que quand ils sont cachés dans les images et l’enfant n’aura pas compris le message parce qu’il va le voir avec sa présentation, pour lui ça va lui rappeler un voyage ou une visite en forêt avec ses parents …

Il ne va pas forcément voir la même chose que ce qu’on voit. Et quelle que soit la photo qui est présentée d’ailleurs, donc il faut toujours s’assurer que les personnes à qui on présente une image, ont bien compris ce qu’il y avait à voir dans l’image.

Donc ne pas hésiter à passer du temps sur une image. Donc le tableau interactif c’est un bon outil pour ça puisque ça permet d’analyser l’image et d’avoir des actions réactions, de différentes personnes présentes et d’être sûr qu’ils ont vu quelque chose sur l’image. Il faut s’assurer qu’ils n’ont pas vu quelque chose qui n’ont pas à y voir,  et du coup vase faire une fausse représentation.

C’est valable quels que soient les apprenants, qu’ils soient  handicapés ou pas, mais c’est évidemment particulièrement sensible avec l’autisme. Donc l’image est importante, mais il faut savoir la faire lire, passer le temps à la lire et donner les  moyens de les analyser.

Attention: Ces articles sont une retranscription écrite d’une conférence, c’est donc du langage parlé retranscrit par écrit, à considérer comme tel.